Livre analysé
Références
Stoffel (Jean‐François), Compte rendu de A. Drahos, « L’astronomie dans l’art de la Renaissance à nos jours », in Revue des questions scientifiques, vol. 189, 2018, n°1 – 2, pp. 211 – 212.
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Alexis Drahos
L’astronomie dans l’art de la Renaissance à nos jours
Drahos (Alexis), L’astronomie dans l’art de la Renaissance à nos jours. – Paris : Éditions Citadelles & Mazenod, 2014. – 183 p. – Relié – 59,00 € – 24 × 28 cm – ISBN 9782−85088−605−8.
Auteur, en 2010, d’une thèse en histoire de l’art sur Théories scientifiques et représentation du paysage dans l’Art occidental de la première moitié du XIXe siècle, A. Drahos a fait paraître, durant la même année 2014, non seulement l’ouvrage qui nous retient, mais également, chez Hazan cette fois, Orages et tempêtes, volcans et glaciers : les peintres et les sciences de la terre aux XVIIIe et XIXe siècles. Conformément à son titre, le propos du livre est bien d’étudier, en cinq chapitres correspondant à autant de découpages chronologiques (avec, on l’aura deviné, une certaine prédilection pour les XIXe et XXe siècles), la présence de l’astronomie et de certains de ses thèmes (par ex. l’astrologie, la sélénologie, les comètes ou encore la vie extra‐terrestre) dans une sélection d’œuvres d’art. Assez naturellement, celles‐ci relèvent presque exclusivement de la peinture au sens large, même si l’on peut également y dénicher l’une ou l’autre broderie (la tapisserie de Bayeux), gravure sur bois (M. C. Escher), ou même installation (A. Calder). Mieux, il ne s’agit pas seulement d’attirer l’attention sur une présence, mais également, grâce à la prise en compte du contexte général, de manifester, toujours avec prudence, une véritable influence : celle exercée par l’évolution des connaissances astronomiques sur les artistes étudiés. Au sein de ce qui est avant tout un « beau livre » qui nous amène aussi bien à revisiter des œuvres connues — les Très riches heures du duc de Berry ou La nuit étoilée de Van Gogh — qu’à en découvrir d’autres qui le sont probablement moins — les sept planètes de Maarten Van Heemskerck ou les épreuves chromogènes de Thomas Ruff —, l’auteur a su trouver le style adapté à ce type d’ouvrage, soit un bon compromis entre les contraintes de la vulgarisation et les exigences de la rigueur scientifique. S’agissant d’un « Citadelles & Mazenod », il est bien sûr inutile de vanter la qualité de la mise en page et de la reproduction des œuvres d’art retenues. Un beau livre à offrir ou à s’offrir !
