Objec­tif. — Ce mémoire a pour but de déter­mi­ner l’impact que pour­rait avoir le trans­hu­ma­nisme sur l’évolution des records mon­diaux en venant pal­lier les stag­na­tions pré­sentes dans le sport de haut niveau grâce à sa capa­ci­té à repous­ser les limites de l’homme, tant phy­sio­lo­giques, ana­to­miques que mor­pho­lo­giques, grâce aux nou­velles tech­no­lo­gies scien­ti­fiques. Il vise éga­le­ment à savoir si l’utilisation de ces tech­niques serait accep­tée sans être consi­dé­rée comme une forme de dopage.

Métho­do­lo­gie. — Cette recherche s’est basée sur dif­fé­rentes bases de don­nées : Pub­Med, Sport­dis­cus, Goo­gles­cho­lar, Cairn, Sien­ce­di­rect et Lis­sa. La plu­part des articles pris en compte sont des études relues par des pairs. Cepen­dant, nous n’avons pas pu uti­li­ser une échelle pré­cise quant au niveau de preuves de ces publi­ca­tions, car leur diver­si­té ne le per­met­tait pas. Cepen­dant, les articles à conte­nu scien­ti­fique (et non his­to­rique ou phi­lo­so­phique) ont été éva­lués sur base de l’échelle d’Oxford. Nous avons accep­té les articles anté­rieurs à l’an 2000 que si ceux‐ci rela­taient des faits historiques.

Résul­tats. — Dans cer­tains sports, tels que le 100 m. nage libre et le 100 m. sprint, les records du monde n’évoluent plus. En nata­tion, et d’autant plus en sprint, une phase pla­teau est obser­vée. Il est donc pos­sible de voir un arrêt net de l’évolution des records. Ces stag­na­tions peuvent être dues aux évo­lu­tions tech­no­lo­giques, à l’environnement et/ou à l’homme. Seul celui‐ci a été étu­dié via cer­tains para­mètres. Il s’avère que ceux‐ci sont limi­tés de manière ana­to­mique (arti­cu­la­tions, muscles, ten­dons, liga­ments), mor­pho­lo­gique, mais aus­si phy­sio­lo­gique (VO2max, débit car­diaque, fré­quence res­pi­ra­toire). Une infime par­tie de ces limites est abor­dée dans ce mémoire. Une solu­tion qui pour­rait être envi­sa­gée dans le but de sur­pas­ser les limites de l’homme est le trans­hu­ma­nisme. Cette idéo­lo­gie vise à aug­men­ter l’homme et à repous­ser ses limites grâce aux NBIC.

Conclu­sion. — S’ils arrivent à leur but, les trans­hu­ma­nistes pour­raient tout à fait aug­men­ter les per­for­mances de l’homme. On ver­rait alors les records du monde reprendre leur évo­lu­tion grâce à une ana­to­mie plus résis­tante aux risques de bles­sures, une phy­sio­lo­gie plus effi­cace, et une mor­pho­lo­gie encore plus adap­tée. Cepen­dant, le sport per­drait de son essence et de son éthique, étant don­né que l’homme ne serait plus homme, qu’il exis­te­ra pro­ba­ble­ment des dif­fé­rences entre les eth­nies, les moyens socio‐économiques de chaque pays. Cette tech­nique ris­que­rait donc d’être consi­dé­rée comme une forme de dopage.