Références
Frenois (Maurine) – Mius (Anaïs), L’importance de la communication dans la prise en charge kinésithérapeutique : le trouble du spectre autistique sans altération du langage ni déficit intellectuel chez le praticien peut‐il lui nuire ? / mémoire présenté en vue de l’obtention du titre de master en kinésithérapie sous la direction de Jean‐François Stoffel. – Montignies‐sur‐Sambre : Haute école Louvain‐en‐Hainaut ; Sciences de la motricité, 2024. – 128 p.
Maurine Frenois & Anaïs Mius
L’importance de la communication dans la
prise en charge kinésithérapeutique
Le trouble du spectre autistique sans altération du langage ni déficit intellectuel chez le praticien peut‐il lui nuire ?
Résumé
Objectif. — Ce travail a pour objectif la question d’inclusion d’une population vivant avec un TSA‐AL‐DI dans la pratique de la kinésithérapie. Pour cela, le trouble a été défini et deux piliers sont apparus : le trouble de la communication sociale et les comportements répétitifs et restreints. Dans le but d’étudier l’impact potentiel du trouble sur la relation thérapeutique, ce travail se base sur la communication sociale et les difficultés présentes chez les personnes atteintes.
Méthode. — La recherche de la littérature s’est construite à partir des bases de données suivantes : Academia, Cairn, Érudit, PubMed, Pubpsych, ResearchGate et Science Direct. Au vu de la spécificité du sujet, les critères d’exclusions ne comprenaient pas de type précis d’article ni de date précise de publication. Les articles ont été évalués via l’échelle OCEBM qui les note en fonction de leur rigueur scientifique permettant l’utilisation de leurs idées dans la pratique. Les résultats de pratique sont alors basés sur le principe de l’Evidence-Based Medecine. Cet examen de la littérature a été enrichi par des entretiens semi‐dirigés de praticiens atteints du trouble étudié.
Résultats. — La littérature a permis de définir le trouble et ses principales difficultés. En se concentrant sur la relation thérapeutique, la conséquence d’un déficit de la communication sociale implique théoriquement un impact considérable dans la pratique de la kinésithérapie. La capacité d’empathiser affectée, les personnes atteintes ont alors une cognition sociale perturbée. Ceci s’explique par un système neuronal différent des personnes neurotypiques. De plus, il a été observé que les thérapeutes commençant leur carrière présentent également une empathie altérée à la suite de leurs études. Par ailleurs, des thérapies et/ou des formations ont été suivies par les thérapeutes interrogés, leur permettant d’exercer la kinésithérapie.
Conclusion. — L’inclusion des personnes atteintes du TSA‐AL‐DI est donc possible dans la pratique de la kinésithérapie. Une recherche future pourrait mettre en parallèle la pratique d’un kinésithérapeute neurotypique avec celle d’un individu neuroatypique afin de compléter ce travail.
