Réfé­rences

MOUTON (Laurent), Dou­leurs fan­tômes, boîte‐miroir et réa­li­té vir­tuelle : une nou­velle approche pour le kiné­si­thé­ra­peute ? Ou quand une illu­sion sou­lage une dou­leur pas si illu­soire… / mémoire pré­sen­té sous la direc­tion de Jean‐François Stof­fel en vue de l’obtention du titre de mas­ter en kiné­si­thé­ra­pie. – Montignies‐sur‐Sambre : Haute école Charleroi‐Europe ; Dépar­te­ment de kiné­si­thé­ra­pie, 2009. – 79 p., XXIV.

MOUTON (Laurent)

Douleurs fantômes, boîte‐miroir et réalité virtuelle

Une nouvelle approche pour le kinésithérapeute ? Ou quand une illusion soulage une douleur pas si illusoire…

Résu­mé

Les per­sonnes ampu­tées, non contentes de devoir faire face au trau­matisme psy­cho­lo­gique consé­cu­tif à leur ampu­ta­tion, sont sou­vent confron­tées à l’apparition d’un membre fan­tôme. Loin d’être un épi­phénomène, puisque la majo­ri­té des ampu­tés fait, à un moment ou à un autre de son exis­tence, une telle expé­rience, celle‐ci s’accom­pagne géné­ra­le­ment de sen­sa­tions et de dou­leurs fan­tômes. Ce n’est pour­tant qu’à la fin du XIXe siècle que les scien­ti­fiques se sont enfin pen­chés sur le cas des dou­leurs fan­tômes en tant que phé­no­mène patho­lo­gique. De­puis lors, de nom­breux corps médi­caux ont ten­té de sou­la­ger ces souf­frances, mais aucun trai­te­ment ne peut, à l’heure ac­tuelle, être consi­dé­ré comme « la » thé­ra­pie capable d’offrir im­man­quablement un sou­la­ge­ment aux ampu­tés. En 1996, un neuro­logue indien, Vilaya­nur S. Rama­chan­dran, a eu l’idée d’utiliser des miroirs dans le but de leur­rer le cer­veau en lui fai­sant croire que la par­tie man­quante du corps était, en fait, tou­jours pré­sente. Il s’est aper­çu que son dis­po­si­tif de « boîte‐miroir », d’abord uti­li­sé avec l’objectif de mieux appré­hen­der ce phéno­mène dou­lou­reux, sou­la­geait en outre les dou­leurs de cer­tains de ses sujets d’études. Cette der­nière obser­va­tion ouvre‐t‐elle la voie à l’utili­sation de son dis­po­si­tif dans un cadre thérapeu­tique, même sans garan­tie que celui‐ci soit nécessaire­ment effi­cace pour tous les types de dou­leurs fan­tômes ? Dans l’affir­mative, nous nous sommes deman­dés quelle pro­fes­sion de san­té serait la plus apte à mettre en œuvre cette approche neu­ro­lo­gique. La « boîte‐miroir » de Rama­chandran néces­si­tant l’utilisation d’un mou­ve­ment, bien qu’il s’agisse de celui du bras sain, nous avons pen­sé tout natu­rel­le­ment au kinésithéra­peute et c’est donc à son inten­tion que nous avons esti­mé utile de dres­ser cet état de la question. 

Prix

  • Prix « Ies­ca 2009 du meilleur mémoire bibliographique ».

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Illus­tra­tions