Réfé­rences

D’ANGELO (Tizia­no), Approche psy­cho­so­ciale de la dou­leur : étude de ter­rain menée auprès de patients lom­bal­giques chro­niques au Rwan­da : uti­li­sa­tion du pho­to­lan­gage et de l’entretien semi‐directif comme tech­niques d’investigations / mémoire pré­sen­té sous la direc­tion de Jean‐François Stof­fel en vue de l’obtention du titre de mas­ter en kiné­si­thé­ra­pie. – Montignies‐sur‐Sambre : Haute école Louvain‐en‐Hainaut, Dépar­te­ment des trai­te­ments phy­siques, Sec­tion de kiné­si­thé­ra­pie, 2015. – 73 p., xxiv.

D’ANGELO (Tiziano)

Approche psychosociale de la douleur

Etude de terrain menée auprès de patients lombalgiques chroniques au Rwanda : utilisation du photolangage et de l’entretien semi‐directif comme techniques d’investigations

Résu­mé

La dou­leur est un phé­no­mène com­plexe, sub­jec­tif, sou­mis à de fortes varia­tions liées à l’in­di­vi­du et à son envi­ron­ne­ment. Il existe dans la lit­té­ra­ture d’in­nom­brables approches d’é­va­lua­tion de la dou­leur, qui s’a­vèrent bien sou­vent contra­dic­toires. En effet, de nom­breuses dif­fé­rences dans les pro­to­coles expéri­men­taux sont obser­vables, ain­si que dans les para­mètres de la dou­leur (cha­leur, froid, pression…).

L’ob­jec­tif de ce mémoire est de mieux com­prendre l’é­tat psy­cho­lo­gique et les mani­fes­ta­tions de per­sonnes souf­frant de dou­leurs chro­niques. A cet égard, une approche de la dou­leur par des méthodes ver­bales et plus sub­jec­tives a été entre­prise. Afin que les résul­tats soient ana­ly­sables, les dis­cours recueillis ont été trans­for­més en cotations.

Ce tra­vail cherche à déga­ger des dif­fé­rences dans l’ex­pres­sion de la dou­leur au sein d’une popu­la­tion de 35 sujets diagnos­tiqué lom­bal­giques chro­niques. L’é­tude a été réa­li­sée au Rwan­da, ce qui rend l’ap­proche de la dou­leur encore plus parti­culière, car la culture et les ser­vices de soins sont com­plète­ment dif­fé­rents de ce que l’on ren­contre au sein des pays occidentaux.

La dou­leur est donc abor­dée par le pho­to­lan­gage et l’en­tre­tien semi‐directif. La pre­mière méthode vise à favo­ri­ser la libé­ra­tion de la parole ain­si que la com­mu­ni­ca­tion par la pré­sence physi­que de pho­to­gra­phies. La seconde, elle, per­met une approche inter­pré­ta­tive sous la forme d’une conver­sa­tion. Enfin, le tête‐à‐tête se clô­ture avec six ques­tions à réponses fer­mées pour davan­tage cibler le thème de la douleur.

La méthode du pho­to­lan­gage a per­mis de mettre en évi­dence plu­sieurs états d’es­prit face à la dou­leur, notam­ment la volon­té des patients lom­bal­giques de récu­pé­rer leurs capa­ci­tés le plus vite pos­sible. L’en­tre­tien semi‐directif fait res­sor­tir que les per­sonnes âgées expriment plus leur dou­leur que les jeunes. Le ques­tion­naire à réponse fer­mées révèle une gêne plus pronon­cée à la dou­leur chez les pauvres qu’au­près des per­sonnes plus aisées. La marche est l’ac­tion la plus per­tur­bée par les douleurs.

Cette étude nous prouve une nou­velle fois que la dou­leur est une dis­ci­pline dont l’ob­jet est la sub­jec­ti­vi­té. Mesu­rer son carac­tère a pour simple but de faci­li­ter la com­pré­hen­sion de ce phé­no­mène, trop com­plexe pour être appré­hen­dé directement. 

Prix

Prix Ies­ca 2015 du meilleur mémoire bibliographique. 

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Mots clés

Illus­tra­tions