Références
Zidi (Sofian), Au‐delà de la technique, une compétence culturelle est‐elle importante en kinésithérapie ? Perspectives basées sur une expérience au Japon / mémoire présenté en vue de l’obtention du titre de master en kinésithérapie sous la direction de Kentaro Tanaka, promoteur, et de Jean‐François Stoffel, copromoteur. – Montignies‐sur‐Sambre : Haute école Louvain‐en‐Hainaut ; Sciences de la motricité, 2024. – 77 p.
Sofian Zidi
Au‐delà de la technique, une compétence
culturelle est‐elle importante en kinésithérapie ?
Perspectives basées sur une expérience au
Japon
Résumé
Objectif. — Ce mémoire vise à évaluer l’impact de la formation en compétence culturelle sur la qualité des soins en kinésithérapie, spécifiquement dans un contexte japonais, afin d’améliorer la prise en charge des patients dans un cadre interculturel.
Méthode. — L’étude combine une revue de la littérature avec des bases de données académiques et scientifiques internationales telles que PubMed et Google Scholar, ainsi qu’une base de données japonaise (J‑STAGE), et une évaluation sur le terrain dans une clinique de kinésithérapie au Japon. Les données sur le terrain ont été recueillies à l’aide d’un formulaire d’auto-évaluation de la compétence culturelle, le cultural competence self evaluation form (CCSE) et d’un questionnaire d’évaluation par le patient spécialement conçu pour cette étude.
Résultats. — Les sources ont été sélectionnées pour la recherche littéraire, les données recueillies sur le terrain montrent une amélioration significative de l’adhérence au traitement et de la satisfaction des patients, reflétant une éventuelle efficacité de la formation en compétence culturelle. La formation autodidacte en compétence culturelle a permis une amélioration de la prise en charge, mais l’expérience sur le terrain a également exposé des lacunes et des défis significatifs non prévus dans la recherche initiale. Des difficultés telles que les barrières linguistiques et des différences dans les pratiques cliniques sont apparues, soulignant les limites de l’auto-éducation. De plus, selon le Cultural Competence Self‐Evaluation (CCSE), les compétences acquises ont été évaluées comme étant seulement « presque compétentes ». Ces résultats mettent en évidence le besoin d’une formation plus structurée et adaptée pour affronter efficacement les réalités multiculturelles dans la pratique de la kinésithérapie.
Conclusion. — La formation en compétence culturelle parait essentielle pour les kinésithérapeutes, surtout dans des sociétés multiculturelles comme la Belgique, où interagir efficacement avec des patients de diverses origines culturelles est fréquent. L’intégration de cette compétence dans la formation des kinésithérapeutes pourrait significativement améliorer la prise en charge des patients en transcendant les barrières culturelles, favorisant ainsi une meilleure adhésion aux traitements et une satisfaction accrue des soins reçus. Des études futures devraient explorer l’application de cette formation dans d’autres contextes culturels pour généraliser les résultats obtenus. Il est également nécessaire d’explorer les méthodes pédagogiques pour enseigner cette matière complexe.
