Livre ana­ly­sé

Réfé­rences

Stof­fel (Jean‐François), Compte ren­du de J.-M. Mal­da­mé, « L’atome, le singe et le can­ni­bale : enquête théo­lo­gique sur les ori­gines » et J.-M. Mal­da­mé, « Créa­tion et créa­tion­nisme », in Nou­velle revue théo­lo­gique, vol. 139, 2017, n°3, pp. 518 – 519. 

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Jean‐Michel Maldamé

L’atome, le singe et le cannibale

Enquête théologique sur les origines

Jean‐Michel Maldamé

Création et créationnisme

Mal­da­mé (Jean‐Michel), L’atome, le singe et le can­ni­bale : enquête théo­lo­gique sur les ori­gines. – Paris : Les édi­tions du Cerf, 2014. – 304 p.

Mal­da­mé (Jean‐Michel), Créa­tion et créa­tion­nisme. – Namur ; Paris : Édi­tions jésuites, 2014. – 161 p. – (Que pen­ser de… ? ; 85).

À une époque où le terme « créa­tion » est aus­si omni­pré­sent que mal­trai­té, l’A. pour­suit, dans ces deux ouvrages, sa réflexion sur l’origine du monde, de l’homme et du mal, tout en conser­vant les carac­té­ris­tiques appré­ciables qui sont les siennes : une atti­tude de confiance à l’égard d’une science per­çue comme pour­sui­vant, elle aus­si, la quête de la véri­té, mais au niveau qui est le sien ; la convic­tion qu’il faut oser prendre le risque de se lais­ser inter­ro­ger par ce qu’elle a de per­ti­nent à nous dire ; la cer­ti­tude que l’unité de la pen­sée est à recons­truire pério­di­que­ment. Le pre­mier de ces ouvrages nous semble se démar­quer des pré­cé­dents prin­ci­pa­le­ment par sa pre­mière par­tie, laquelle s’attache, d’une part, à dis­tin­guer soi­gneu­se­ment les notions d’origine et de com­men­ce­ment sans pour autant cou­per tout lien entre elles et, d’autre part, à ten­ter de com­prendre pour­quoi, his­to­ri­que­ment, la créa­tion a été si long­temps iden­ti­fiée erro­né­ment à un com­men­ce­ment dans le temps. Plus dense, plus vif, mieux struc­tu­ré, en un mot mieux réus­si, le second nous offre, après des décen­nies de réflexion, la quin­tes­sence de la pen­sée de l’A. au sein de ce qui est véri­ta­ble­ment un excellent ouvrage de vul­ga­ri­sa­tion. Il pré­sente en outre l’intérêt, signa­lé par son titre, de faire res­sor­tir les points d’oppositions entre, d’une part, cette pen­sée et, d’autre part, le fon­da­men­ta­lisme, l’intégrisme et le créa­tion­nisme. Il parais­sait en effet évident que l’A. fini­rait, tôt ou tard, par abor­der ces déviances intel­lec­tuelles non seule­ment en rai­son de leur actua­li­té per­sis­tante, mais peut‐être aus­si et sur­tout dans la mesure où elles mani­festent une atti­tude de peur et d’absolutisation d’un état du savoir qui est dia­mé­tra­le­ment oppo­sée à la pos­ture que l’A., en rai­son de sa théo­lo­gie de la créa­tion, peut faire sienne en toute séré­ni­té, à savoir une atti­tude de confiance et d’accueil de la nou­veau­té à l’égard d’un savoir recon­nu comme étant en per­pé­tuelle évolution.